mardi 5 janvier 2010

Vivre avec un Don juan ou une Messaline !



Quand on vit avec un séducteur, l’enfer arrive vite aux portes du foyer. Jalousie, perte de confiance, enquêtes maladroites, on ne se reconnait plus ni celui qu’on aime. Que faire ? L’excuser, le raisonner, le quitter ? Mais si l’autre recommence inlassablement ? Mise en situation.

« Mon mari éprouve perpétuellement le besoin de plaire aux autres femmes et de jouer à une forme de séduction, confie Alexandra. Ceci en ma présence ou non. J’en souffre énormément. De plus, il en est conscient et dit me rester fidèle, qu’il s’agit d’un jeu. » Cette jeune femme ne sait plus quoi faire. Comme bien d’autres, elle se tourne vers les forums internet. Mais qu’en disent les spécialistes ? Bien sûr, il existe différents stades. Tous les Casanova n’ont pas forcément une pathologie qui les empêche de se contrôler ! Séduire n’est pas un symptôme. Cela dépend de la façon dont se construit l’identité de chacun. Cela dit, quand le bien-être est entravé, une prise en charge peut être envisagée. Mais avant d’en arriver aux psychiatres (Cf. Info Intox) il convient d’en parler, et pourquoi pas de tenter la thérapie de couple. « Il y a des femmes qui acceptent cette situation, explique Aurélia Lachenal, psychologue clinicienne à Nice. Mais à long terme, elles reproduisent surtout un schéma familial. Elles finissent toutes par souffrir de ce sentiment d’insécurité, mais la solution n’est pas de vivre avec. Le désir de plaire est très souvent une pathologie lié à l’égo du patient. Cette pulsion est liée à une crise de la personnalité (peur de vieillir, etc.). Il séduit pour être rassuré. » Excepté les crises identitaires, certains hommes trompent leur femme toute leur vie. Ceux-là dissocient très souvent l’amante de la mère. Ils ne peuvent se satisfaire d’une seule femme. « Ils sont toujours dans la représentation et voit les autres selon leur étiquette, les rapports humains ne les intéressent pas, poursuit Aurélia. En psychanalyse, ces personnes sont dans la catégorie « états limites ». Ils se fichent de l’identité propre de leur entourage. Les gens qui ne leur apportent rien, ils les excluent. Le pire c’est qu’elles font souffrir les autres et ne se pensent pas malades. On les voit rarement en consultation. »

Le donjuanisme : INFO ou INTOX ?

INFO. Sur Internet, les forums constitués autour du thème de la séduction parlent depuis peu du syndrome de Don Juan ou donjuanisme. Selon le Docteur Fabrice Lorin, ce terme est très employé par les psychiatres car utilisé dans l’hystérie masculine(1). L’équivalent pour les femmes étant le messalinisme en rapport avec l’appétit sexuel de l’impératrice Messaline. Il précise : « Ce terme n’est pas validé par tous les médecins car un hystérique ne collectionne pas les femmes dans le but d’amasser, ça c’est l’obsessionnel. Le terme le plus approprié serait ici Casanovisme, car Casanova était un vrai hystérique qui séduisait par jeu, pour conquérir les femmes les plus désirables et passer à la suivante. » Sur le net, c’est le même amalgame, on utilise donjuanisme à tort et à travers, alors méfiez-vous ! Ce syndrome n’est pas une excuse !

(1) Cours en ligne sous le nom « Douleur et Psychiatrie », Chapitre II Les névroses, 2. Hystérie.

Avoue ! Dis-moi tout !



Au XXIe siècle on a enfin compris que l’homme et la femme sont différents, mais doivent-ils pour autant tout se dire pour vivre une vie de couple épanouie ? Rien n’est moins sûr. Chut…confidences.

Les femmes et les hommes se mentent tous les jours, et à toutes les sauces. A propos des sorties, des rencontres, de l’argent, de leurs sentiments, de leurs doutes, de leurs désirs, de leur avenir… Comment réussir sa vie avec quelqu’un qui nous ment ? L’amour est-il passion uniquement si le lien est fusionnel ? « Eternelle question, affirme Pierre Langis, enseignant universitaire québécois spécialisé depuis 33 ans en psychologie et sexologie(1). Doutes, lorsque l’univers de l’autre nous semble inaccessible ou que les différences semblent insurmontables. Certitude d’un avenir heureux lorsque nous sommes en fusion. Plusieurs études ont démontré que le couple souffre grandement quand un partenaire suspecte l’autre de lui cacher des choses, car il brise les pactes de confiance et de respect. Le soupçonneux se transforme alors en jaloux incontrôlable. » Généralement, le problème de communication entre l’homme et la femme, est que l’un se taire dans le silence et le mensonge quand l’autre déverse des flots d’interrogations et d’opinions. La solution ? L’harmonie du Ying et du Yang… Sérieusement, malgré les divergences, le couple doit se poser une question cruciale : l’autre a-t-il besoin de savoir tout ce que je ressens ou pense ? Car à trop réclamer la Vérité, elle détériore la relation. « Quand mon mari rentrait dans sa coquille, je me sentais mise de côté. confie Viviane, après avoir suivi une thérapie de couple. J’en devenais désagréable, je le harcelais avec mes interrogations. Plus j’insistais, plus il était désagréable et froid et moi triste et ennuyeuse. Je voulais connaître une vérité qui n’existait pas. Au contraire, je la fabriquais. En fait, le forcer à être sincère, le renfermait sur lui-même. Je devenais à ses yeux une vraie harpie. Il se détachait de moi et c’était ma faute. »

Bien doser secret et révélation
Finalement, Viviane était la source même de l’image négative renvoyée à son mari. Il finissait par croire qu’il n’aimait plus sa femme. Ainsi, le « mensonge-sain » devient dans certains cas un besoin de protection. En revanche, s’il est omniprésent, il est pathologique. La solution, selon Pierre Langis : « Savoir doser ! Stop à la peur de faire confiance ! Le secret fait partie de la vie à deux, mais à haute dose il devient toxique. Alors faut-il mentir ? Oui. Apprenez à dire la vérité avec tact à la personne que vous aimez, choisissez le moment, choisissez les mots. La meilleure vision du couple ? Penser à deux sans ignorer l’identité de l’autre. »

(1) Auteur de Psychologie des relations intimes, l’amour et le couple, Bayard, Canada, 2005et de La sexualité humaine, DeBoeck, 2010.

Le taux des livrets d’épargne en baisse

En moins d’un an le taux des livrets a considérablement baissé. Surtout celui du livret A qui est passé de 4 % à 1.25 %. Il avait le vent en poupe et la promotion commerciale facile, aujourd’hui, il frôle les 0.25 %. Décryptage économique.

Avec la crise financière, les taux de livrets d’épargne réglementée ont chuté ; principalement le Livret A. De plus, depuis juillet 2003, la Banque de France réactualise ces taux deux fois par an selon un calcul prenant en compte le taux d’inflation et l’Euribor(1). « Aujourd’hui l’inflation est en forte baisse et traduit une perte de la valeur de l’argent par rapport aux biens réels correspondants », précise Daniel Haguet, professeur de Finance de l’EDHEC à Nice. « Quand l’inflation baisse, les taux d’intérêt entre les banques baissent également. Cela permet de relancer l’économie doucement en attendant que les biens réels reprennent de la valeur ». Ainsi, cela permet aux banques de continuer à exister. Sans banques, pas de financements ! Pour ces raisons, la Banque de France a pris la décision de baisser les taux de livrets et sauvegarder ainsi le capital des épargnants. Car selon le calcul en vigueur, le Livret A aurait dû passer à 0.75 %. A grande échelle le surendettement massif des banques et des clients est évité. Concrètement, pour rémunérer un taux d’épargne à 4 % alors que la valeur de l’argent est en baisse au niveau mondial, les banques doivent trouver de l’argent. Elles augmentent donc le taux d’emprunt, par exemple à 4.5 %. Et l’épargnant croit avoir un taux d’intérêt élevé, alors qu’il rembourse + 0.5 %.
A quand la hausse de l’inflation ?!
(1) Taux auquel les banques se prêtent de l’argent

Les Livrets d’Epargne réglementée:
Les règles en matière de rémunération, de conditions d’accès ou de plafond sont fixées par les pouvoirs publics et les intérêts sont exonérés d’impôts : Livret A, Livret Bleu, Livret Développement Durable (ancien CODEVI), Livret Jeune, Livret d’Epargna Populaire, Livret d’Epargne Entreprise, Compte Epargne Logement.